Un refus de prise en charge peut tomber même lorsque le médecin a rédigé une prescription : ici, pas de passe-droit, l’Assurance Maladie impose ses critères. Le montant remboursé dépend du type de trajet, de la pathologie, de l’autonomie du patient. Entre urgences et soins planifiés, les démarches s’accumulent et la plupart des concernés les découvrent sur le tas.
Impossible de contourner la paperasse : chaque demande exige des justificatifs précis, sous peine de voir tout remboursement s’évaporer. La responsabilité du prescripteur, médecin ou établissement, ne s’arrête pas à la signature : il doit choisir le transport adapté et remplir le bon sans approximation.
Bon de transport médical : à quoi sert-il et qui peut en bénéficier en France ?
Le bon de transport médical, loin du simple formulaire à tamponner, ouvre les portes des soins aux patients dont la santé rend les déplacements complexes. Son atout : offrir une prise en charge des frais de trajet, à condition qu’une prescription médicale le justifie. Le médecin, après avoir étudié le dossier du patient, détermine le mode de transport le mieux adapté.
Selon la situation, plusieurs solutions sont possibles :
- taxi conventionné
- VSL (véhicule sanitaire léger)
- ambulance
- transport en commun ou véhicule personnel, si l’état du patient le permet
Ce bon de transport n’est délivré qu’à des conditions strictes. Il s’adresse à ceux qui doivent suivre des soins réguliers, subir certains actes médicaux ou qui sont concernés par une hospitalisation, qu’il s’agisse d’une entrée, d’une sortie ou d’un transfert. Figurent également en tête les patients en affection longue durée ou devant recevoir un traitement lourd.
Voici les principales situations couvertes :
- Consultations spécialisées ou examens éloignés
- Déplacements liés à une affection longue durée
- Soins programmés ou interventions en urgence
- Transport vers un centre de dialyse, de radiothérapie ou pour une chimiothérapie
Sans prescription médicale en bonne et due forme, impossible d’obtenir le moindre remboursement. Le type de véhicule retenu doit s’appuyer sur la nature de l’acte, l’état du patient et la distance. Pour le taxi conventionné ou le VSL, le médecin doit toujours fournir une justification signée, attestant du besoin. La Sécurité sociale veille, contrôle les prescriptions et lutte contre les excès, afin que le transport médical reste accessible à ceux qui en ont réellement besoin.
Quelles sont les conditions à remplir pour obtenir un bon de transport ?
L’attribution d’un bon de transport suit une logique implacable. Premier passage obligé : la prescription médicale de transport. Seul un médecin, après avoir examiné le patient, peut décider si un déplacement pris en charge s’impose. Ce document, loin d’être anodin, engage sa responsabilité : il y indique le mode de transport retenu, que ce soit taxi conventionné, VSL ou ambulance pour les cas les plus lourds.
Voici dans quels cas les conditions bon de transport s’appliquent :
- Perte d’autonomie avérée
- Affection de longue durée (ALD)
- Hospitalisation (programmée ou urgence)
- Traitements lourds (dialyse, radiothérapie, etc.)
Le besoin de transport doit être lié à des raisons médicales réelles, jamais à des motifs de confort personnel.
Certains trajets nécessitent un accord préalable de l’assurance maladie : c’est le cas pour les distances supérieures à 150 km, les transports répétés ou ceux liés à des contrôles d’aptitude. Il faut alors compléter le formulaire Cerfa spécifique, et attendre le feu vert de la caisse.
La prescription médicale précise systématiquement la raison du transport, le mode choisi et la durée de validité du bon. Sans elle, toute prise en charge s’arrête net. Ce document est transmis à l’assurance maladie pour contrôle. Seul l’équilibre entre nécessité médicale et respect des règles permet d’assurer la légitimité du transport prescription et d’éviter les abus.
Les démarches à suivre pour faire la demande et utiliser son bon de transport
Le parcours administratif commence chez le médecin. Lorsque l’état de santé d’un patient impose une prise en charge adaptée, le praticien rédige une prescription médicale de transport. Ce papier détaille le mode de transport choisi :
- taxi conventionné
- VSL (véhicule sanitaire léger)
- ambulance
- ou, dans certains cas, véhicule personnel (avec le motif clairement indiqué)
Le patient garde précieusement cette prescription et la remet au professionnel du transport sélectionné, à la condition que ce dernier soit bien conventionné par l’assurance maladie. Pour des situations particulières, longs trajets, transports en série, examens de contrôle, il faut parfois solliciter un accord préalable auprès de la caisse d’assurance maladie. La demande s’effectue via le formulaire Cerfa accompagné de la prescription. Si la caisse ne répond pas sous quinze jours, le silence vaut acceptation.
Vient ensuite la réservation du transport. Les sociétés de taxi conventionné ou de VSL réclament la présentation de la prescription avant la course. Cela permet d’activer la facturation directe à l’assurance maladie, sous réserve d’y être éligible via le tiers payant.
Si le déplacement s’effectue en véhicule personnel ou en transport en commun, le patient règle les frais, puis adresse une demande de remboursement à la caisse d’assurance maladie accompagnée de tous les justificatifs nécessaires : prescription, titres de transport, factures. Ce parcours, parfois fastidieux, garantit toutefois que chaque euro remboursé a sa raison d’être.
Comprendre le remboursement des frais de transport liés aux soins de santé
Le remboursement des frais de transport implique de respecter une procédure stricte. En général, l’assurance maladie prend en charge 65 % du coût, sur la base d’un tarif officiel. Le reste, c’est le fameux ticket modérateur, qui peut être couvert par la mutuelle santé selon le contrat. À cela s’ajoute la franchise médicale, fixée à 4 euros par trajet, dans la limite de 8 euros par jour. Cette somme reste, même en cas de prise en charge maximale.
Dans certains cas précis, la prise en charge à 100 % s’applique : patients en affection longue durée (ALD), victimes d’accident du travail ou de maladie professionnelle. Pour eux, la santé publique tient son rôle de bouclier financier, mais la franchise reste due. Ceux qui bénéficient de la CMU (complémentaire santé solidaire) sont également protégés, sans avance de frais grâce au tiers payant.
Modalités concrètes
Voici comment s’appliquent les remboursements selon le mode de transport :
- Le tiers payant se déclenche automatiquement pour les trajets en taxi conventionné ou en VSL, dès lors que la prescription médicale est valable.
- Pour un déplacement en véhicule personnel ou en transport en commun, le patient doit fournir l’ensemble des justificatifs à la caisse assurance maladie pour obtenir le remboursement.
Une fois la demande déposée, la sécu effectue le virement sous quelques semaines, délai variable selon la région et le mode d’envoi (papier ou électronique). Professionnels de santé, transporteurs et caisses s’organisent pour que chaque patient puisse accéder aux soins sans obstacle financier indu. Le bon de transport, bien plus qu’un papier, trace la voie d’un système où personne n’est censé rester sur le quai.


